Publié le 07 oct 25
Gestion de la piste d’athlétisme par la Régie sportive : un projet risqué et mal préparé
Nos conseillers ont exprimé de sérieuses réserves concernant la cession du chantier de la future piste d’athlétisme à la régie sportive, estimant que ce dossier soulève trop d’incertitudes à ce stade. Il a rappelé le fiasco du chantier de la piscine AquaHuy, confié à la même régie, dont les coûts ont doublé et qui nécessite désormais la désignation d’un manager de crise pour tenter d’en limiter les dégâts. Nos conseillers ont pointé plusieurs zones d’ombre majeures : le choix du terrain, marécageux et mal situé pour les écoles, qui risque de faire flamber les coûts ; l’absence de garantie ferme de subsides, alors que le budget est déjà passé de 2,6 à 4,6 millions d’euros ; l’incertitude sur la participation financière de Nandrin et sur le plan de financement global ; le manque de clarté sur la supervision du chantier ; enfin, le flou autour du mécanisme de récupération de la TVA, qui suppose des recettes à l’entrée, encore non précisées. Tout en rappelant leur attachement à la création d’une piste de 400 mètres, nos conseillers ont conclu en soulignant que faire semblant d’économiser la TVA tout en risquant de perdre des millions dans une gestion hasardeuse n’avait aucun sens. Huy en Commun a donc voté contre la cession de ce dossier jugé trop dangereux financièrement à ce stade pour la Ville.
Des taxes incohérentes : un manque de vision politique
Lors du vote d’une série de taxes communales, nos conseillers ont une nouvelle fois dénoncé une approche purement budgétaire, sans vision cohérente ni logique sociale ou économique. Concernant la taxe sur les sépultures, nos conseillers ont pointé des difficultés concrètes liées à l’augmentation imposée aux non-Hutois, la taxe étant désormais doublée, avec une réduction partielle seulement pour ceux ayant vécu « 20 ans » ou « la moitié de leur vie » à Huy. Ils ont ainsi demandé des clarifications concrètes sur ce calcul, notamment pour les personnes qui achètent leur concession de leur vivant. La taxe sur les débits de boissons a, elle aussi, été vivement critiquée : déjà l’une des rares en Wallonie, elle augmente encore de 71 % depuis 2022 (de 220 à 308 €). Une hausse jugée inacceptable pour un secteur déjà fragilisé par le couvre-feu imposant la fermeture à 2h. Huy en Commun a également plaidé pour une révision de la taxe sur les établissements bancaires. Rodrigue Demeuse a proposé d’utiliser ce levier communal pour encourager le maintien des distributeurs automatiques, en exonérant les banques qui en conservent ou en majorant la taxe pour celles qui les suppriment, comme l’a fait Hannut. Enfin, les taxes sur les parkings gratuits et payants ont été jugées incohérentes et contre-productives. À Huy, où le stationnement est gratuit, cette taxe n’a aucune justification économique : elle repose sur une motivation erronée prétendant que le parking est payant au centre-ville. Pour Huy en Commun, cette taxe sans fondement risque de faire fuir les commerces et d’accentuer la pression sur les parkings publics déjà saturés. Ces interventions traduisent une même exigence : mettre fin à la logique de taxation aveugle, et adopter enfin une politique fiscale locale plus juste, cohérente et tournée vers le développement économique de Huy.
CCATM : une urgence d’avancer
Rodrigue Demeuse a interpellé le Collège sur le retard dans le renouvellement de la CCATM (Commission consultative communale d’aménagement du territoire et de mobilité). Près d’un an après les élections, la CCATM n’est toujours pas reconstituée, alors même qu’elle joue un rôle essentiel dans l’analyse des projets immobiliers d’envergure à Huy. Notre conseiller a rappelé que la CCATM est l’un des organes citoyens les plus actifs et compétents de la Ville, composé majoritairement de citoyens investis dont les avis sont régulièrement suivis. Or, après trois appels publics à candidatures successifs depuis janvier, la commission reste non-renouvelée, et ce à un moment critique, notamment avec l’arrivée de projets comme le quartier des Longs Thiers. Rodrigue Demeuse a demandé des explications sur les raisons du retard, le nombre de candidatures reçues et le coût de chaque nouvel appel, tout en rappelant que la désignation des membres relève du conseil communal, et non du collège. A ce stade, 31 candidatures valables sur les 24 nécessaires ont été reçues. Il est donc urgent d’avancer et de soumettre une liste au conseil communal au plus vite.
Accès à la piste d’athlétisme actuelle : Huy en Commun défend la gratuité pour les écoles
Notre conseiller Benoît Domal a interpellé le Collège sur la tarification injustifiée imposée aux écoles pour l’utilisation de l’actuelle piste d’athlétisme de 250 mètres, alors que celle-ci reste librement accessible au grand public, sans réservation. Il a rappelé qu’en avril 2025, le Collège s’était engagé à garantir la gratuité pour les établissements scolaires sur la future piste de 400 mètres, et s’est étonné que cet engagement ne s’applique pas déjà à la piste actuelle. Notre conseiller a souligné que cette piste, déjà fortement dégradée, ne fait plus l’objet d’aucun investissement de la régie sportive, les subsides étant désormais réservés au site des Chinisses. Or, les montants réclamés aux écoles représentent une charge disproportionnée pour leurs budgets, alors que le revenu généré pour la régie est dérisoire. Pour Huy en Commun, cette situation freine la pratique sportive des jeunes et va à l’encontre d’une véritable politique sportive et éducative. Benoît Domal a donc demandé que l’accès soit rendu gratuit pour les écoles, au moins jusqu’à l’ouverture de la nouvelle piste de 400 mètres, ce à quoi l’échevin a opposé une fin de non-recevoir. Mais il reviendra à la charge au sein de la Régie sportive !
Accueil des nouveaux Hutois : pour un moment vraiment convivial et ouvert à tous
Rodrigue Demeuse a interpellé le Collège communal après avoir découvert sur les réseaux sociaux les photos de la réception des nouveaux habitants, organisée sans que les conseillers communaux n’aient été invités — contrairement aux années précédentes. Manifestement un oubli. Dont acte. Notre conseiller a rappelé que tous les élus, majorité comme opposition, échevins comme conseillers, représentent l’ensemble des Hutoises et des Hutois, et qu’il est regrettable d’exclure une partie du conseil lors d’un moment censé symboliser l’unité et l’accueil. Au-delà de cet incident, il a surtout soulevé une question de fond : comment rendre cette rencontre des nouveaux Hutois plus vivante et attractive ? Les retours font état d’un événement souvent peu fréquenté et peu dynamique, réduit à un discours, une vidéo et un verre de l’amitié. Huy en Commun propose de réinventer cette journée à l’image d’autres communes plus créatives : activités pour les enfants, repas convivial, quizz, visites guidées, concerts ou distribution d’arbres. Rodrigue Demeuse a notamment suggéré d’organiser un repas convivial suivi d’une activité festive, par exemple en lien avec le bal des Hutois, ou via un tour sur le Val Mosan ou en téléphérique. Une manière de transformer cet accueil en véritable moment de rencontre et de fierté locale pour les nouveaux habitants.
Programme stratégique transversal : la “majorité pantoufle” encore en retard
Rodrigue Demeuse a dénoncé un nouveau retard de la majorité PS–MR, cette fois dans la présentation du Programme stratégique transversal (PST), document clé censé définir la vision, les priorités et les moyens du Collège pour la législature. Après une mise en place expresse de la majorité en décembre dernier, il avait déjà fallu attendre fin mars pour découvrir une déclaration de politique communale minimaliste, présentée avec deux mois de retard. Or, selon le Code de la Démocratie locale, le PST devait être adopté dans les neuf mois suivant la formation du Collège, soit début septembre au plus tard. Mais dix mois plus tard, rien n’a encore été présenté. Notre conseiller a regretté ce non-respect des délais légaux, mais aussi l’absence de démarche participative, alors que d’autres communes, comme Hannut, ont choisi d’associer leurs citoyens à la construction de leur PST. À Huy, aucune consultation n’a été organisée. Ce nouveau retard confirme une fois de plus la réputation d’une “majorité pantoufle”, lente à agir et sans cap clair pour la Ville.