Publié le 27 mai 25
Une demande de transparence rejetée au Conseil communal
Lors du Conseil communal du 26 mai 2025, des révélations médiatiques concernant de possibles liens entre un ancien bourgmestre faisant fonction et des agents chinois ont suscité une onde de choc. Face à la gravité des faits évoqués, plusieurs élus, notamment le Conseiller Samuel Cogolati (HEC), ont demandé la création d’une commission d’enquête temporaire, pluraliste et confidentielle, afin de faire toute la lumière sur ces soupçons d’ingérence étrangère. Il a également plaidé pour une suspension temporaire des partenariats officiels avec la Chine.
Malgré ces demandes formulées dans un esprit de transparence et de défense de la démocratie locale, la majorité (PS et MR) a refusé la création d’une commission, invoquant son caractère inapproprié et politisé. Le bourgmestre Christophe Collignon a estimé qu’aucun acte répréhensible n’était établi et que le règlement d’ordre intérieur ne permettait pas une telle initiative communale.
D'autres conseillers, comme Sandrina Gaillard, ont mis en garde contre les risques de surveillance visant les réfugiés tibétains présents à Huy, appelant à un plan d’action local avec le SPF Intérieur et la Police fédérale. Grégory Vidal et les Engagés ont exprimé leur stupeur face au refus d’ouvrir un débat en profondeur. De son côté, le PTB s’est abstenu.
Face au ton moqueur et au refus de toute remise en question, les élus HEC, soutiens présents, ainsi que des représentants du Centre Tibétain et de la communauté ouïghoure ont quitté la séance en signe de protestation.
« Huy doit rester une ville libre, et non devenir la vitrine d’un régime autoritaire », a conclu Samuel Cogolati, en dénonçant l'absence de compassion et de volonté d’agir face à une affaire sans précédent.
Ce Conseil restera une date charnière pour la vie démocratique hutoise. Tous s’accordent : il y aura un avant et un après ce 26 mai.
